En raison du nouveau confinement en vigueur depuis le 30 octobre 2020, la représentation et les rencontres sont annulées. Cependant, le théâtre municipal accueillera l’équipe artistique de Marilyn, ma grand-mère et moi en résidence.
En mêlant jusqu’au vertige l’histoire de sa grand-mère (qui a payé au prix fort son émancipation) et celle de la tragique Marilyn Monroe, Céline Milliat-Baumgartner, autrice de cette fiction, qu’elle interprète avec le pianiste Manuel Peskine, semble dire : ces femmes sont mon passé, mon présent, mon avenir.
L’actrice prête sa voix aux mots des mortes convoquées. Peu importe qu’elles aient été réelles ou fictives (Médée et Lady Macbeth s’invitent à la cérémonie), elles trouvent dans cette incarnation l’écho de ce qu’elles furent. D’une armoire normande, la comédienne extrait vêtements et accessoires.
Elle se métamorphose. Elle est elle et toutes les autres. C’est simple mais vertigineux. Parce que tout se précipite dans ce spectacle : la filiation, l’héritage, la passation et l’affirmation, enfin, qu’une identité féminine ne se construit pas sur du sable.