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Les jardins créatifs de Domfront en Poiraie

Quatre jardins créatifs sont aujourd’hui accessibles sur les parcelles d’anciens jardins potagers de la Ville. Ces espaces, adossés aux remparts nord et sud, forment des traces visibles de la cité médiévale.

Outre l’intérêt historique, la valorisation de ces jardins offre une découverte insolite et secrète de la ville aux visiteurs de passage ou aux habitants qui souhaitent prendre une pause face au paysage.

Les deux premiers jardins créatifs ont été créés entre fin 2020 et début 2021. Deux nouveaux jardins ont été inaugurés en juin 2022.

A terme, un circuit de jardins sera proposé aux visiteurs dans le cadre d’un parcours narratif en cours de conception.

 

Au printemps 2024, un nouveau jardin créatif prendra vie au sein de la place de Burgwedel. Créé par l’artiste Laëtitia-May Le Guelaff, le jardin médiéval sera divisé en quatre carrés composés d’un potager, de plantes médicinales, de fleurs utilitaires, tinctoriales et magiques, et accueillera un dragon.

Cette sculpture monumentale fait référence à la légende de la Fosse au Dragon du Tertre Sainte-Anne. La créature aurait chuté dans la Varenne, creusant ainsi un gouffre sans fond, dénommé « la Fosse-Tertière ».

La tête du dragon sera implantée au cœur du jardin médiéval. Son corps réalisé en topiaire végétalisée sera orné d’écailles en grès fabriquées par des domfrontais volontaires lors des ateliers du 4 février 2024.

Lors de ces ateliers, les 75 participants ont réalisé plus de 200 écailles et utilisé 35 kg de terre !  

Le jardin du Bon Henri

Ce nouvel écrin domfrontais a été baptisé le « Jardin du Bon Henri », du nom d’un épinard sauvage et en forme de clin d’œil à Henri Beauclerc, duc de Normandie et roi d’Angleterre.

L’espace met en avant, sur 18 plaques composées de faïences aux gravures colorées, le nom commun de 18 plantes. Il est la création du plasticien Benoît Delomez, qui a bouclé son projet au printemps 2021. Des noms évocateurs, comme le Compagnon blanc ou la Chasse bosse, qui trouvent leur place sur des pièces uniques réalisées par l’artiste et qui épousent la pente des lieux.

Benoît Delomez, aidé par des bénévoles, a aussi misé sur la matière minérale pour marquer la présence des remparts et du château médiéval, visible non loin de là.
17 tonnes de schiste ont été disposées sur cette parcelle de 240 m2 ! Le tout au milieu d’une riche végétation composée notamment de rosiers blancs ou d’un pommier planté en plein centre.

Deux photographies du château, réalisées par Benoît Delomez, ont été tirées en grand format. La plus imposante a trouvé place au centre de la terrasse surplombant le jardin. De là, des bancs permettent de faire une pause et de profiter de la vue.

Le jardin des Cent marches

Olivier Hesnard, spécialiste en vannerie sauvage, a imaginé ce nouvel espace qui invite à la contemplation et la détente, sur les hauteurs de Domfront en Poiraie.

Une cabane élancée tout droit sortie d’un conte, une ronde de danseurs médiévaux, une tapisserie végétale ornant le grillage surplombant le site ou encore des lianes formant un dragon accroché sur le mur des remparts… Le jardin propose un univers unique !

La technique de vannerie sauvage a été adoptée durant tout le chantier par le créateur, accompagné de bénévoles.

Lianes, ronces et branches trouvées dans l’environnement local ont été utilisées pour réaliser les diverses installations artistiques.

Si le détour vaut le coup d’œil artistique, il permet aussi de prendre une pause. Des souches de bois servent d’assises et un jeu de dames en bois est accessible sur place. Le tout exposé au sud.

Le siège

L’artiste Anthony Boeffard a réalisé ces soldats grandeur nature (1m75) en métal plié rappelant la technique de l’origami. Les soldats sont répartis dans l’espace comme s’ils organisaient un siège au château.

Chaque soldat porte un bouclier et un heaume recouvrant sa tête avec une simple fente pour les yeux. Certains font le guet le long du chemin, d’autres sont positionnés comme s’ils discutaient entre eux, un autre monte sur une échelle rouge vif pour rejoindre les autres soldats.

Différents types de métaux ont été utilisés par l’artiste pour jouer sur les contrastes entre l’armure en acier brut, qui s’oxydera au fil du temps symbolisant l’attente et l’usure physique des soldats, alors que le T du heaume en inox restera d’un gris étincelant.

Anthony Boeffard, dirige l’atelier Etincelles Métallerie. Il aime fabriquer de grandes pièces qui s’inscrivent dans un paysage pour créer l’émerveillement.

Le jardin des chuchotements


L’artiste Adrien Lefebvre a réalisé une grande parabole de bois inspirée des microphones paraboliques utilisés pour la surveillance. Ce dispositif permet de capter les sons à une grande distance.

Cette structure a été réalisée comme un miroir acoustique qui concentre et reflète les ondes sonores. Venez à deux faire le test !

Une personne s’assoie tandis que la seconde se place à l’extrémité et chuchote. Vous serez surpris !

Cette expérience sonore est accompagnée par un jardin de plantes perpétuelles et de légumes comestibles. Chacun est responsable de sa consommation.

Adrien Lefebvre, artiste du son, s’est inspiré des éléments sonores de la ville pour sa création. Il souhaite créer l’étonnement en révélant les « qualités sonores des objets et des espaces »

Ce projet est soutenu par la Région Normandie et l’Union Européenne dans le cadre du projet touristique de la cité médiévale de Domfront.