A mi-longueur de l’avenue s’ouvre la porterie (XVe-XVIe siècle) constituée de deux tourelles en poivrière percées de meurtrières, encadrant un porche voûté, lequel présente, entourées du collier de l’ordre de Saint Michel, les armes jumelées de deux familles qui ont successivement possédé la Guyardière : à gauche les Cormier, qui portaient « de gueules au chevron d’or et aux trois croissants posés deux en chef, et un en pointe » puis, à droite, les Le Hérissey, qui portaient « d’argent, aux trois hérissons de sable posés deux et un ».
Après avoir traversé une première cour, on emprunte un petit pont de bois, piétonnier, remplaçant l’ancien pont levis dont le mur d’enceinte porte encore les vestiges. On accède ainsi à la cour d’honneur, par une porte dont le linteau présente à nouveau les armes des Cormier, accolées à la date de 1631, attestant que des travaux importants furent alors effectués à la Guyardière. L’angle Nord-Ouest de la cour d’honneur comporte une troisième tourelle, également percée de meurtrières, comme d’ailleurs le mur d’enceinte et le logis lui-même. Celui-ci prend la forme d’un long corps de bâtiment rectangulaire, à fronton central classique, cantonné sur la façade arrière, de deux pavillons carrés encadrant une petite terrasse.
Le logis et sa cour d’honneur sont entièrement cernés de douves qui s’élargissent à l’ouest et au sud en une pièce d’eau où se mire la façade.
La Guyardière est bien connue des Domfrontais, d’abord pour avoir, après l’Occupation, accueilli pour plusieurs mois l’hôpital de Domfront menacé par les combats à l’issue du Débarquement allié de 1944, mais aussi pour avoir reçu par milliers les amateurs de fleurs et de jardins à l’occasion de « Plantes en Fête », pendant vingt ans, de 1998 à 2017.