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STJ 18

Selon certaines sources, l’église Saint-Julien, n’était, à sa construction, au XIVe siècle, qu’une petite chapelle primitive située sur la place qui porte son nom et placée sous le patronage de Saint Julien, premier évêque du Mans. Selon d’autres, elle daterait du XVIIe et aurait été édifiée afin d’abriter les reliques de Saint Julien, martyr.

C’est en 1924 que le curé de l’époque, l’abbé Dutertre, décida de la remplacer ; il fit appel à ses paroissiens et obtint  la somme de 80000 Frs (12 196 €). Dès 1926, la nouvelle église fut bénie par Monseigneur Pasquet, évêque de Sées.

L’architecte choisi, Albert Guilbert, adopta le plan carré des  basiliques byzantine et opta pour l’utilisation du béton armé…

L’église Saint-Julien a été classée Monument Historique en 1993 pour son originalité et son unité.Malheureusement, la qualité et la mise en oeuvre du béton employé lors de la construction étant défectueuses, l’église Saint-Julien est maintenant en danger. Un filet, de couleur verte, a été posé pendant de nombreuses années afin d’éviter d’éventuels accidents consécutifs à la chute de morceaux de béton suite au désagrègement de celui-ci. Afin de sauver la principale église paroissiale, il a été décidé de procéder à la restauration de celle-ci. Plusieurs phases de travaux sont prévus.

2013, la première phase de travaux est terminée : le clocher a retrouvé son aspect initial. A l’intérieur, le « parachute » a été retiré.

A l’intérieur

Le chœur
Le chœur de l’église est l’élément principal. Ce qui frappe le regard dès l’entrée, c’est le Christ Pantocrator. Ce Christ tout puissant, c’est le Ressuscité – stigmates des pieds, cœur entouré de la couronne d’épines – assis, en majesté sur son trône de gloire. Ses yeux en amande posent un regard d’une infinie bonté sur les visiteurs invités à la contemplation et à la méditation. De la main droite, il bénit le monde et de la gauche, il présente les Évangiles. Il est entouré de saints et d’anges qui lui rendent grâce « Tu rex gloriae Christe, adveniat regnum tuum » – « O Christ, roi de gloire, que ton règne arrive ». A gauche : saint Julien, premier apôtre de la région, offrant au Christ l’église qui lui est dédiée. Saint François de Sales, éminent représentant du clergé. Sainte Marie-Madeleine Postel, originaire de la Manche, modèle des curés bâtisseurs, canonisée en 1925, en même temps que sainte Thérèse. A droite : sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, née dans le diocèse, à Alençon en 1873, et « trésorière » de l’oeuvre de l’abbé Dutertre. Saint François, le petit pauvre d’Assise, modèle de la vie religieuse. Saint Louis, roi de France, et petit-fils d’Aliénor de Castille, née et baptisée à Domfront.   Les verrières STJ 1 Les verrières, aux teintes jaunes et bleues, sont l’oeuvre de Gaudin, Maître-verrier. Elles sont formées d’une structure en béton dans laquelle sont insérés des verres de couleurs.
La verrière côté nord est consacrée au thème du Saint-Esprit représenté par une colombe et les trois vertus théologales : le bouclier, symbole de la Foi ; l’ancre symbole de l’Espérance, et le coeur symbole de la Charité. Sur la rosace de la tribune, il est possible de lire en haut le monogramme du Christ ; à gauche les armoiries du Pape de l’époque, Pie XI ; à droite les armoiries de l’évêque consécrateur, Monseigneur Octave Pasquet ; et en bas celles de la Ville de Domfront. La verrière côté sud est consacrée au Christ. A gauche un pélican se déchire les flancs pour nourrir ses petits comme le Christ qui se donne en nourriture pour nous dans l’Eucharistie. A droite, l’agneau immolé, couché sur le livre scellé, maintient levé l’étendard de la Croix. Au dessous se trouve un poisson, signe de reconnaissance des premiers chrétiens, dont les lettres ICTUS signifie Jésus-Christ, fils de Dieu Sauveur.  
Les chapelles dédiées aux saints
Situées dans chaque angle du plan carré, sept absidioles sont des chapelles consacrées aux saints : saint Antoine de Padoue, le Sacré-Coeur , la Vierge Marie présentant son enfant Jésus, sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, le Calvaire, saint Joseph et Jeanne d’Arc.   Le chemin de Croix  Les quatorze stations du chemin de Croix sont insérées dans le soubassement de mosaïque de ton gris et bleuté qui habille la totalité des élévations. Elles sont réalisées en céramique vernissée et mosaïque, collées dans un ciment de couleur rose.